L'article de libé, daté du mercredi 30 mai 2007 >><br />
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Juste une mauvaise passe, ou la confirmation que l'homme n'est pas à la hauteur de ses responsabilités ? Le fait est que depuis plusieurs mois l'actualité d'Arnaud Lagardère et de son empire de médias et d'aéronautique n'est pas très reluisante. Hier, le jeune patron a passé plus de neuf heures devant les enquêteurs de l'Autorité des marchés financiers (AMF) pour se défendre des soupçons de délit d'initié qui pèsent sur lui et son groupe. A sa sortie, son entourage le disait serein. On peut penser le contraire. Car s'il s'avérait qu'Arnaud Lagardère était bien au courant des retards de livraison de l'A380 avant de vendre ses 7,5 % du capital d'EADS, il devrait affronter les conséquences d'un scandale financier dont on peut penser qu'il aurait beaucoup de mal à se remettre. Et il n'est pas sûr que son amitié avec le nouveau président de la République suffira à lui sauver la face. Nicolas Sarkozy a en effet pointé à plusieurs reprises la responsabilité des actionnaires privés d'EADS (et donc de son ami Lagardère) dans l'immense gâchis Airbus.<br />
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Le malaise sévit aussi dans plusieurs rédactions de son groupe de médias. Vendredi, l'équipe d'Europe 1, la station vitrine du groupe, a voté un préavis de grève contre notamment la suppression de 42 CDI. Une première historique, comme l'ont été les AG chez Paris Match ou tout récemment au Journal du dimanche. Bien sûr, la solidité du groupe n'est pas en cause comme elle a pu l'être au moment de la faillite de la Cinq, en décembre 1991. «On est en train de réorienter les activités du groupe, c'est normal que ça coince un peu», se défend un proche. Le problème est que beaucoup de salariés se demandent encore quelle est la nouvelle direction...<br />
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Extrait de http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/economie/256857.FR.php