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Strips Journal
30 décembre 2006

Mani et Kein, Slogan - Tanq - Chien Méchant n° 6 - mars 1996

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Commentaires
P
Je mets ici deux liens vers l'association Les enfants de Don Quichotte. Si vous n'arrivez pas a y accéder, essayez aux heures moins encombrés.<br /> Leur site : http://www.lesenfantsdedonquichotte.com/v2/index.php<br /> Leur forum : http://www.lesenfantsdedonquichotte.com/forum2/
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P
Article de Libération du 29/12/06<br /> <br /> Les Enfants de Don Quichotte promettent de faire des petits<br /> <br /> «C 'est de la part de ma fille, elle habite dans le Sud» : la femme sort de sa voiture une couverture polaire pliée dans un sac plastique et la tend au bénévole. Toute la journée, des riverains ou des sympathisants venus parfois de l'autre bout de Paris déposent des dons pour les plus de 300 sans-abri qui campent le long du canal : un quatre-quart, des jus de fruits, un sac de vêtements chauds, etc. Sur une table, un bénévole, qui dort sur place, fait signer la «charte du canal Saint-Martin pour l'accès de tous à un logement». Malgré le grand froid, des sans-abri voisins prennent un thé, assis sur le rebord de leurs tentes.<br /> <br /> «Grand mouvement». Le camp ­ 260 tentes abritant chacune un à deux SDF ­ semble ainsi s'installer dans la durée. «Nous resterons jusqu'à ce que la charte soit adoptée par tous les chefs de parti et qu'un plan Marshall soit lancé pour les sans-abri», expliquait hier Augustin Legrand, l'acteur à la tête de l'association les Enfants de Don Quichotte à l'origine de l'opération. Réuni avec son état-major dans le café le Canal, il annonçait aussi «un grand mouvement» à partir de la semaine prochaine dans plusieurs grandes villes: Lille, Lyon, Marseille... Il doit partir en Afrique du Sud au tout début de l'année pour participer à un tournage de film .<br /> <br /> Devant la mobilisation des politiques, les Enfants de Don Quichotte commencent sérieusement à y croire, persuadés que le but est à portée de main. D'où la nécessité de faire la preuve de leur sérieux. Grâce à une organisation basée sur des bénévoles, aucun problème majeur n'a été signalé dans le camp. Les berges du canal sont propres. Les sans-abri ont droit à un repas par jour. Le reste du temps, ils vaquent comme ils en ont l'habitude. La Ville de Paris a installé des toilettes d'urgence et demandé aux bains douches sur le quai d'être ouverts tous les jours.<br /> <br /> Bouziane, 41 ans, petit homme maigre, visage marqué, connaît bien le canal Saint-Martin. Il a vécu sept ans dans la rue et a souvent dormi dans le square au bord. «Je suis de près l'actualité. Les Enfants de Don Quichotte, c'est bien ce qu'ils font, dit-il, mais ce qui me gêne c'est que tous les ans des associations se créent. Et il y a toujours autant de SDF. Maintenant on voit même des jeunes dans la rue.» Bouziane a eu un parcours «classique» de sans-abri. «Une rupture difficile, avec la perte du domicile, la déprime, l'alcool, la rue», raconte-t-il . Animateur dans une maison de retraite, il perd aussi son travail. Il continue d'appeler sa fille au téléphone mais pendant des années il refuse de la voir: «J'avais honte.» Un jour, il décide de remonter la pente. Il se retrouve dans un centre d'urgence du XIIIe arrondissement parisien. Puis une place se libère dans le CHRS (Centre d'hébergement et de réinsertion sociale), relais des carrières, tout proche. Après une formation, on lui trouve un emploi de cuisinier dans une cantine, «je suis entré apprenti, aujourd'hui je suis responsable des cuisines», dit-il fièrement.<br /> <br /> Ouvert toute l'année. Quelque 150 personnes, tous d'anciens SDF, vivent dans ce centre ouvert toute l'année, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, que le maire de Paris Bertrand Delanoë visitait hier. Ils restent en moyenne douze à treize mois, et dans la grande majorité repartent avec un emploi. «La durée est capitale pour réinsérer un sans-abri, explique le directeur Vincent Barazer, il faut déjà plusieurs mois pour qu'il se remette.» Les centres d'urgence ou de stabilisation, que la ministre de la Cohésion sociale Catherine Vautrin voudrait multiplier, ferment souvent la journée et n'ont pas de tels dispositifs de recherche d'emploi. Avec 1600 euros par mois, Bouziane est prêt à partir. Mais il attend un logement social.
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D
je crois que les gens donneraient, de peur qu'ils le fassent devant eux,<br /> puisqu'"ils n'ont aucune fierté".
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