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Strips Journal
23 février 2011

Parc de La Tête d’or... - Charlie Hebdo le site - 23 février 2011

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Parc de la Tête d’or : les deux éléphantes porteuses de la tuberculose

Il y a plusieurs jours, nous apprenions que les éléphantes du parc de la Tête d’Or, à Lyon, [étaient porteuses] de la tuberculose, maladie contagieuse et transmissible à l’homme. Les animaux appartenant au cirque Pinder, il a été demandé à Gilbert Edelstein, directeur du cirque, de les récupérer. Nous pouvions lire la réaction de monsieur Edelstein dans de nombreux médias: «Le directeur du zoo veut se débarrasser de mes éléphants. J’en veux pour preuve que le test n’est pas du tout obligatoire. Ce n’est pas comme la fièvre aphteuse par exemple. Il savait qu’en le faisant, il trouverait quelque chose» (leprogrès.fr du 16 février). Monsieur Edelstein met en lumière l’aspect facultatif du dépistage de la tuberculose. Il est pourtant démontré scientifiquement et étudié dans les écoles vétérinaires que le confinement, la promiscuité, le changement de climat, et les stress multiples favorisent le développement de maladies infectieuses comme la tuberculose. Les éléphants de cirques et de zoos sont très fortement exposés à ces contraintes, et ces milieux sont donc les plus favorables au développement de la tuberculose. De plus, l’éléphant peut être contaminé par un être humain (personnel, visiteur). Dans les cirques et les zoos, les éléphants développent également des troubles du comportement comme la stéréotypie. On constate ce phénomène chez les éléphants du parc de la Tête d’or, qui balancent leur tête de gauche à droite. Cette maladie est principalement due à l’ennui lié à la détention, aussi bien dans les cirques que dans les zoos. Les éléphantes du parc sont donc condamnées à finir leur vie dans un environnement totalement inadapté, qu’il s’agisse de l’enclos du parc de la Tête d’or ou de la cage du cirque Pinder, à moins qu’elles ne soient directement euthanasiées.
Étant donné les connaissances que nous avons sur la détresse de ces animaux rendus malades, n’est-il pas temps de réagir et de prévenir ce genre de situation ? Peut-on encore accepter la captivité d’animaux sauvages dans les cirques et les zoos ? Peut-on encore parler de préservation d’espèces menacées si cela revient à enfermer et à exhiber quelques individus, à les exposer ainsi à des risques pathologiques pour finalement les euthanasier ?
De plus en plus de pays répondent non à ces questions et interdisent la détention d’animaux sauvages dans les cirques ou les zoos, comme la Chine, la Norvège, l’Autriche, le Brésil… Certaines communes françaises interdisent également la présence de cirques détenant des animaux sauvages, dont deux communes du Grand Lyon, Vernaison et Chassieu.
Brian Mordasini
17 février 2011
Dignité animale
www.dignite-animale.com

Sources :
www.code-animal.com
oatao.univ-toulouse.fr
www.leprogres.fr

Le site officiel de Charlie Hebdo

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