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Strips Journal
24 octobre 2007

H.A.L. - par Colcanopa - 24 octobre 2007

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Extrait du site Lemonde.fr.
Le site  de Colcanopa

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L'aricle suivant est extrait de Lemonde.fr ( édition du 25/10/07 )<br /> http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-970613,0.html<br /> <br /> Le "moule IBM" inflige des souffrances au travail<br /> <br /> La direction de l'entreprise IBM à La Gaude (Alpes-Maritimes) se voilerait-elle la face devant les problèmes de souffrance au travail qui affectent une partie de ses salariés ? Oui, si l'on en croit une lettre du directeur départemental du travail (DDT), Alain Martinon, adressée le 18 septembre au "directeur des relations sociales" de cet établissement, qui emploie quelque 650 personnes.<br /> <br /> Dans ce courrier, M. Martinon écrit que la médecine du travail lui a signalé des situations de "souffrances psychologiques et physiques" liées, notamment, au mode de management et à "l'isolement de salariés en formation". Les responsables du site ont su "faire preuve de la réactivité nécessaire (face à) des cas individuels avérés", ajoute M. Martinon, mais ils "opposent une inertie" dès l'instant où ils sont sollicités pour identifier les causes de stress imputables au fonctionnement de l'entreprise.<br /> <br /> Dans ce contexte, le groupe informatique est "mis en demeure" de réaliser, d'ici quatre mois, une "évaluation des risques professionnels de souffrance mentale existant dans (son) établissement". La DDT demande aussi à la compagnie d'élaborer un "programme d'actions".<br /> <br /> L'affaire a débuté en décembre 2006, quand le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l'entreprise a exercé son "droit d'alerte" en faveur d'un collaborateur d'IBM atteint de troubles dépressifs. "A l'époque, il existait une suspicion de harcèlement moral dans ce dossier", raconte Marie-Claude Désormière, secrétaire du CHSCT et membre de la CGT.<br /> <br /> Début juin, après plusieurs mois d'enquête, une commission, créée à l'initiative du CHSCT, a effectivement conclu à l'existence de risques de souffrance mentale, susceptibles de toucher le personnel du service où travaille le salarié victime d'une dépression. La direction, qui avait refusé de participer aux investigations du CHSCT, a rétorqué qu'elle ne partageait pas cette analyse.<br /> <br /> "HARCÈLEMENT STRUCTUREL"<br /> <br /> Peu de temps avant, en mars, le médecin du travail, Georges Garoyan, avait rendu un rapport alarmant sur la santé des employés. "A l'occasion des visites médicales, j'ai noté un niveau de stress élevé parmi le personnel, explique-t-il. Cela se traduit par des lombalgies, des troubles du sommeil, des problèmes digestifs, voire cardiaques."<br /> <br /> Pour le docteur Garoyan, trois facteurs concourent à une telle situation : "l'attitude des managers", qui poussent les collaborateurs d'IBM à atteindre des objectifs élevés ; la "surcharge de travail" ; le système de notation des salariés - source importante de vexations et d'autodépréciation. "Les difficultés ne tiennent pas à un individu en particulier mais à un système, commente Serge Kerloc'h, délégué du personnel CGT. C'est du "harcèlement structurel".<br /> <br /> Le docteur Garoyan affirme que la direction du site a réclamé en juillet son remplacement - officiellement, parce qu'il ne communiquait pas assez avec elle. "Ils lui ont reproché de ne pas avoir donné le nom d'un salarié qui allait mal", prétend M. Kerloc'h. "En réalité, enchaîne M. Garoyan, je les gêne à cause de mes alertes sur les souffrances psychologiques. Ils me disent que je ne suis pas dans le "moule IBM".<br /> <br /> Le 22 août, un inspecteur du travail s'est rendu dans l'entreprise. "Il a rappelé la direction à ses obligations, affirme M. Kerloc'h, et a souligné, à propos du médecin, que le comité d'entreprise devait être consulté." Réunie le 12 septembre, cette instance s'est opposée au départ de M. Garoyan.<br /> <br /> Contacté par Le Monde, le DDT refuse de s'exprimer sur cette affaire, tout comme la direction de l'entreprise d'IBM : "Nous ne sommes pas autorisés à répondre aux journalistes", déclare le directeur des relations sociales, Francis Jacquet.<br /> <br /> Au siège d'IBM, on se contente d'une réponse laconique : le courrier de M. Martinon "a retenu toute notre attention et nous nous conformerons à cette requête".<br /> <br /> Bertrand Bissuel
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